Nadine Sciacca, thérapie brève

Attaques de panique : ça se soigne !

Olivier évite depuis de nombreuses années les lieux clos tels que les restaurants, les salles de concert, les cafés... Dans ces endroits, son coeur se met à battre la chamade, il transpire et ressent des nausées. Nathalie redoute les endroits où de nombreuses personnes sont rassemblées. Même le marché animé de son quartier est devenue une épreuve pour elle. Elle ressent des symptômes des vertige, a l'impression qu'elle va s'évanouir. Patricia ne prend plus le métro ni le RER : elle redoute de revivre une crise d'angoisse si sa rame reste bloquée...

Ces symptômes sont caractéristiques des attaques de panique. L'organisme, face à une situation perçue comme dangereuse, met en place des réactions physiologiques sensées lui permettre de fuir ou d'attaquer. L'accélération du rythme cardiaque va permettre de renforcer l'oxygénation des muscles et de courir plus vite par exemple. La transpiration va permettre d'abaisser la température corporelle en cas d'effort accru, etc... La peur provoquée par ces sensations (peur de mourir ou de perdre le contrôle) va elle-même renforcer ces réactions physiologiques de défense de l'organisme.

2 à 5% de la population souffrent d'attaques de panique. Elles ne sont pas une fatalité. Elles se soignent. En apprenant à accueillir ces sensations plutôt qu'en essayant de les contrôler. En suivant un protocole qui va permettre de "reprogrammer" son système d'alarme qui perçoit comme dangereuses des situations sans réel danger vital.

Quand le doute devient pathologique...

Thierry est en couple depuis deux ans, sa compagne aimerait qu'ils s'installent dans un appartement commun. Partagé entre son envie de s'engager avec cette femme et l'anxiété que cette perspective provoque en lui, Thierry s'interroge à longueur de journée : est-ce que sa compagne est vraiment la femme qui lui convient ? Ses interrogations tournent en boucle, chaque réponse débouche sur une nouvelle question dans un scénario mental répétitif et épuisant.

Dans des situations de grande anxiété, un mécanisme de défense peut se mettre en place : le "doute pathologique". La personne cherche des réponses dans le but de se rassurer. Mais ce mécanisme de rumination mentale entretient le doute et donc l'angoisse.

Le doute pathologique est un trouble obsessionnel, une manière dysfonctionnelle de gérer ses angoisses, qui entretient l'anxiété au lieu de l'apaiser. L'hyper contrôle fait perdre le contrôle. Les personnes prises au piège de ces fonctionnements mentaux doivent apprendre à gérer plus efficacement leur anxiété, en commençant par bloquer la spirale de questions et de réponses dans laquelle ils se débattent.

Thérapie de couple

Pertes de repères, société qui met la pression sur les individus pour être en permanence dans l’excellence, difficultés de communication, attentes irréalistes ou floues vis-à-vis de son conjoint… Les écueils sont nombreux sur la route des couples. D’autant que les hommes et les femmes ont souvent des manières différentes d’entrer en relation au monde, des besoins et de manières différentes de les exprimer.

Quand le dialogue semble bloqué, la confiance rompue ou le contrat relationnel remis en cause, une thérapie de couple peut aider les conjoints à reconstruire une relation plus satisfaisante. Ou dans certains cas, les aider à négocier leur séparation. La thérapie brève offre aux couples en difficulté une approche pragmatique et non normative (il n’existe pas de norme du couple réussi, à chacun la sienne).