- La dépression : une maladie fréquente
La dépression est une maladie très répandue : un homme sur dix et une femme sur cinq connaitront un épisode dépressif au cours de leur vie. Ces chiffres sont en augmentation : la France comptait sept fois plus de personnes déprimées en 1996 qu’en 1970. Elle n’épargne pas les jeunes adultes : sept déprimés sur dix ont moins de 45 ans.
- Des risques importants pour la santé
La dépression est actuellement la cinquième cause de mortalité et de handicap dans le monde. Selon le Dr Benedetto Saraceno, directeur du département de santé mentale de l’OMS, elle devrait atteindre la deuxième place d’ici 2020. Parmi les problèmes liés à la dépression sévère, les tentatives de suicides sont parmi les plus importants. On estime à 12 000 le nombre de morts par suicide chaque année en France. Le nombre de tentatives serait environ vingt fois supérieur. On estime que 30 à 50 % d’entre elles sont liées à une maladie dépressive (ANAES, 1996).
- Comment reconnaître un épisode dépressif ?
La dépression se caractérise par une perte durable d’envie, de goût
pour des activités autrefois appréciées. Elle peut être associée à des
modifications de l’appétit (perte de l’appétit ou compulsions
alimentaires), à des troubles du sommeil (insomnie ou refuge dans le
sommeil), à un sentiment de tristesse persistant, à un état de fatigue
généralisé… Le comportement commun à toutes les personnes qui
traversent un état dépressif est le renoncement.
- Comment la thérapie brève prend en charge la dépression ?
La thérapie brève considère la dépression comme une conséquence d’un
dysfonctionnement dans la relation que la personne entretient avec
elle-même, les autres ou le monde.
Le thérapeute va
travailler sur le système de « perception/réaction » dysfonctionnel de
la personne qui alimente son état dépressif. On entend par système de "perception/réaction", la manière dont la personne perçoit, interprète une situation et la manière dont elle y réagit.
Ainsi, à titre d’exemples, la dépression peut être une conséquence :
- d’une phobie sociale qui va conduire la personne à s’isoler et à souffrir de cet isolement affectif,
- d’un trouble obsessionnel compulsif qui va devenir invalidant dans la vie quotidienne : rituels de lavage par exemple,
-
d’un stress de performance (peur de ne pas être à la hauteur) qui peut
conduire la personne à fuir ses obligations (procrastination), etc...
Le thérapeute va intervenir sur le mode de perception/réaction du patient qui alimente sa souffrance pour le bloquer et permettre au patient de reprendre le contrôle de sa vie.
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